ENTOMOLAND - ENTOMOLOGIE & MACROPHOTOGRAPHIE
La macrophotographie pour les débutants
Les appareils photo Les objectifs Notions de macrophoto Matériel pour la macrophoto
Les
appareils photo
Pour rester simple, il existe 2 types d’appareils photo :
1) L’appareil dit « COMPACT » : C’est
l’appareil destiné au plus grand public (le moins cher et le moins
encombrant également), pour qui ne veut pas s’embêter avec
des boutons dans tous les sens.
Sa particularité est qu’il possède un objectif fixe, que
l’on ne peut pas changer.
Il y a encore quelques années, les fonctionnalités
de ces appareils étaient en général assez basiques, mais
largement suffisantes pour faire de la photo souvenir. Aujourd’hui, les
compacts ont toutes les fonctionnalités possibles et imaginables (dont
souvent une fonction vidéo), mais restent assujettis à leur objectif
non interchangeable et non spécialisé (c'est-à-dire que
ces objectifs savent faire du grand angle ou du zoom, mais pas de manière
poussée, et encore moins de la macro).
Photo d'un appareil compact
2) L’appareil dit « REFLEX » : Cet appareil,
plus cher, est également plus évolué. On peut changer l’objectif,
selon ce que l’on veut faire. Et pour le sujet qui nous occupe sur ce
site, à savoir la macrophoto, cela s’avère indispensable.
Il possède également des fonctions plus poussées, permettant
de modifier profondément les paramètres de la prise de vue (voir
l’article « Notions de macro »).
Lorsque quelqu’un achète un REFLEX, il devient «
amateur ». Si ce REFLEX est très cher, il devient « spécialiste
» ! Evidemment, c’est de l’humour, car on peut faire d’excellentes
photos avec un REFLEX d’entrée de gamme. Vous découvrirez
tout seul que, comme dans toute spécialité, le matériel
n’entre que pour une part pondérée dans le résultat
final.
Photo d'un appareil reflex
Appareil "argentique" ou"numérique" ?
Vous êtes tout jeune, et vous ne savez peut-être
même pas ce qu'est un appareil "argentique". Un appareil "argentique"
est un appareil dans lequel il faut mettre une pellicule photo, sur laquelle
seront imprimées les images capturées par l'objectif. On dit "argentique",
car sur la pellicule se trouvent des produits chimiques, dont l'un est à
base d'argent.
Avec une pellicule, il vaut mieux prendre son temps pour
prendre une photo. Effectivement, une fois la photo prise, on ne peut pas la
supprimer à la demande. Et puis avec une pellicule, on ne peut prendre
en général que 24 photos avant de changer le rouleau. Enfin, avant
de voir vos œuvres sur papier, il faudra emmener votre pellicule (si vous
n'avez pas oublié d'en mettre une dans l'appareil !) chez le photographe,
afin qu'il lui applique un traitement chimique, "le développement".
La pellicule et le développement ne sont pas gratuits. Il faut compter
une quinzaine d'euros entre l'achat de la pellicule et son développement,
et ce même si les photos sont ratées !!!
Non, sérieusement, si vous débutez, ne vous
posez pas trop de questions. Si certains (de moins en moins) de photographes
sont encore des nostalgiques de la pellicule (ça va leur passer rapidement),
avec un numérique, il n'y a pas photo (quel jeu de mots !). Alors évidemment,
le prix d'un appareil REFLEX numérique est encore plus élevé
que celui d'un appareil REFLEX argentique. Mais les prix ont dernièrement
baissé de manière spectaculaire, et avec moins de 1000 euros (et
oui, quand même), on a une bête de course, surtout pour faire de
la macrophoto. Mais en mettant toute la famille à contribution pour Noël,
vous devriez pouvoir y arriver...
Les objectifs
Les appareils COMPACTS ayant un objectif fixe, nous n'en parlerons pas. Ce qui
ne vous empêche cependant pas de faire vos premières armes en macrophoto,
la plupart des appareils grand public offrant une "fonction macro",
symbolisée par un dessin représentant une petite fleur. Mais ne
vous attendez pas à photographier une coccinelle en très gros
plan ! La fonction est limitée et ne vous permet pas de vous approcher
assez du sujet (voir le paragraphe "distance focale" dans l'article
Débutants - Notions de macro).
L'objectif, c'est ce que l'on peut changer sur un appareil REFLEX.
Lorsque vous achetez votre appareil, vous achetez forcément un objectif
avec. Sinon ... pas de photo possible! En général vous prenez
pour débuter un objectif "à tout faire", genre 50mm,
28-85 mm, ou 100-300mm.
Dis, c'est quoi, ces chiffres ?
Pour faire simple, un objectif 50mm (on dit "de focale"
50mm) vous permet de photographier un sujet dans sa taille "normale"
(celle que vous voyez avec vos yeux). L'objet aura sur le papier le même
taux de reproduction que dans la réalité. C'est l'objectif de
base. On dit qu'il a une "focale fixe", car on est toujours en 50mm
(il n'y a d'ailleurs qu'un seul chiffre dans son nom).
Un objectif 28-85 mm est appelé "zoom".
On peut faire varier sa focale de 28mm à 85mm en tournant simplement
la bague de l'objectif. A 28mm, vous voyez plus de chose dans votre objectif
(vous voyez très largement sur les côtés). Pour voir la
même chose avec vos yeux, il faut les bouger. On appelle cet objectif
un "grand angle", car l'angle de visée est très large.
Evidemment, sur le papier vous verrez également un très grand
plan. A 85mm, vous allez agrandir une partie de ce que voient vos yeux. Si vous
prenez un personnage, vous pourrez "zoomer" pour ne voir dans l'objectif
que son visage, ou uniquement ses yeux. Entre 28mm et 85mm, vous aurez toutes
les possibilités, donc également de vous mettre en focale 50mm,
celle dont nous parlions plus haut.
Un objectif 100-300mm est un autre zoom, plus important en
possibilités d'agrandissement. Pas de grand angle possible, puisqu'il
commence à 100mm (donc supérieur à 50mm), mais à
300mm, vous pouvez photographier en gros plan un oiseau situé à
20 ou 30 mètres de vous.
On trouve un peu toutes les tailles dans les objectifs (et
évidemment tous les prix !). On peut descendre à 10mm (grand
angle extrême), et monter à 600mm dans les zooms (un zoom avec
une focale fixe est appelé "téléobjectif". Des
petites optiques que l'on peut ajouter entre l'appareil et l'objectif permettent
même de doubler la focale de l'objectif (un 600mm devient donc un 1200mm,
de quoi prendre en gros plan la copine ou le copain qui vous intéresse,
même s'il se trouve à 200 mètres de vous!). On appelle cela
un "multiplicateur", "doubleur de focale" ou "converter".
Il existe d'autres types d'objectifs, plus spécialisés. C'est
le cas par exemple des objectifs macro, dont nous parlerons dans les articles
dédiés à la macrophoto.
Différents objectifs
Grand
angle 10-22 mm
50 mm
Zoom 75-300 mm
100 mm macro
Téléobjectif 600 mm
L’objectif est certainement l’élément
matériel le plus important. C’est principalement de sa qualité
que dépendra celle de vos photos. Pour choisir un objectif, on s'interroge
sur les points suivants :
- Sa focale : Si on veut photographier des paysages
ou des bâtiments, on prend un grand angle. Si on veut photographier des
animaux qu'on ne peut pas approcher de près, on choisit un zoom. Pour
la photo "d'un peu de tout", on choisit un objectif qui fait "un
peu de tout" (24-85 mm par exemple).
- Sa luminosité (on appelle cela "l'ouverture")
: Sur les objectifs, on remarque des chiffres du genre 2.8, ou 5.6. Plus le
chiffre est petit, plus l'ouverture est grande, c'est-à-dire que l'objectif
va absorber plus de lumière lors de la prise de la photo. Or, plus l'objectif
peut capter de la lumière, moins longtemps durera la prise de la photo
(car pour prendre une photo, un appareil doit absorber une certaine quantité
de lumière). Et moins durera le temps de prise, meilleure sera la photo
(on n’a pas le temps de bouger, donc la photo sera plus nette). Cette
explication est très simplifiée, mais c'est le but de cette initiation...
Evidemment, tous ces objectifs ne coûtent pas le même
prix. Plus l'ouverture est petite, et plus le prix est élevé.
D'autres éléments constituent le prix, comme la qualité
de fabrication, la qualité du verre utilisé ... Certains objectifs
coûtent quelques dizaines d'euros, d'autres des milliers d'euros.
On peut très bien acheter un objectif d'occasion, mais dans ce cas ATTENTION
: Il faut l'essayer avec son propre appareil. Un objectif d'une marque n'ira
sûrement pas sur un appareil d'une autre marque. De même, un objectif
et un appareil d'une même marque ne fonctionneront pas forcément
ensemble. Il faut également bien vérifier que le moteur de l'objectif
fonctionne bien, et que les verres (ce que l'on appelle les "lentilles")
ne sont pas rayés.
Notions de macrophotographie
Pour comprendre la macro, il faut tout de même aborder
quelques notions un peu techniques, que je vais tenter de rendre simples.
La distance focale : La distance focale (ou distance
de mise au point), est la distance minimale à respecter entre l'objectif
et le sujet à photographier pour que la photo soit nette. Cette distance
dépend directement de l'objectif utilisé. La plupart des objectifs
(grand angle ou zoom) ne sont pas prévus pour photographier de près.
Ils ont une distance de mise au point importante. Si vous tentez de prendre
en photo un insecte avec un 50mm, vous ne pourrez pas vous approcher très
près de l'objet, car sinon ce dernier sera flou. Votre objectif ne vous
permettra pas de faire la mise au point (c'est-à-dire de faire en sorte
que le sujet soit net dans le viseur). Seuls les objectifs dits "macros"
permettent de s'approcher de très près. D'ailleurs, vous remarquerez
que les objectifs macro sont plutôt longs, et c'est ce qui permet de réduire
la distance focale.
La profondeur de champ : Vous ne pouvez pas parler
"macro" sans parler de profondeur de champ. Sous ce terme barbare
se cache la bête noire des macrophotographes. La profondeur de champ est
la zone qui sera nette sur la photo. Une loi de l'optique veut que plus on se
rapproche d'un sujet, plus la zone qui sera nette rétrécit. Imaginez
que vous visiez une mouche avec votre appareil équipé d'un objectif
macro. Si vous êtes à 20 centimètres, toute la mouche sera
nette. Mais comme vous êtes gourmand, vous voulez prendre la mouche en
plus grand. Vous vous approchez donc à 10 centimètres. Zut, il
n'y a plus que la tête qui est nette ! Vous vous rapprochez encore, et
seuls les yeux sont nets.
Pour augmenter la profondeur de champ, une seule solution
: Diminuer l'ouverture de l'objectif (vous savez, les chiffres 2.8 ou 5.6 qui
sont indiqués dessus). Il va falloir passer à une ouverture de
8, voire de 11, 16 ou même 32 !. Ceci augmentera la profondeur de
champ, et la zone de netteté sera plus grande. En contrepartie, beaucoup
moins de lumière atteindra le capteur ou la pellicule, et le temps de
prise de la photo en sera d'autant augmenté, jusqu'à plusieurs
secondes (d'où l'obligation de travailler avec un pied photo).
Mais cette solution a ses limites, et ensuite il faut utiliser d'autres techniques,
comme la macro à balayage, expliquée dans d'autres articles de
ce site.
Si vous achetez un REFLEX, vérifiez bien qu'il a un
testeur de profondeur de champ. Cette fonction vous permet, avant de prendre
la photo, de vérifier dans le viseur ce qui sera vraiment net. Pour cela,
l'appareil va fermer le diaphragme de la même façon qu'il le fera
lors de la prise de la photo. C’est comme une simulation. Bon, retenir
quand même qu’à des très forts rapports de grossissement
(> 5), le test n’est plus très probant, car la lumière
manque trop.
Pour mémoire, souvenez-vous que par rapport au point
net que vous voyez dans le viseur, la profondeur de champ (la zone de netteté)
s'étendra de part et d'autre de ce point net avec la répartition
suivante : 1/3 avant le point net, et 2/3 après le point net (plus loin
de vous).
Je ne vais pas vous donner ici toutes les valeurs de la profondeur
de champ que l'on peut obtenir (car elle dépend de trop de paramètres),
mais pour vous donner une idée, avec un objectif macro 65mm au rapport
de grossissement X5, la zone de netteté doit allégrement friser
les 0,2 mm !!! C’est dire si de notre mouche de tout à l’heure,
nous ne pourrons voir nettement qu’une partie des yeux …
Le diaphragme et l'ouverture : J'ai employé
plus haut ces termes, il me faut donc les expliquer. On peut comparer le diaphragme
à une porte ronde, située dans l'objectif, et qui s'ouvre du centre
vers l'extérieur (vous savez, comme ces porte ultramodernes que l'on
voit dans les vaisseaux spatiaux des films de science fiction).
Cette porte, c'est elle qui va laisser entrer la lumière.
On peut l'ouvrir ou la fermer plus ou moins en augmentant ou en diminuant l'ouverture
de l'objectif (c'est ce qu'on appelle "l'ouverture") . Un objectif
ouvert à 2.8 laisse entrer beaucoup de lumière (mais donne en
macro une zone de netteté faible), et un objectif ouvert à 32
laisse entrer un minimum de lumière (mais donnera en macro une zone de
netteté très importante).
Pour faire varier cette valeur, on utilise une des fonctions
de l'appareil photo (priorité à l’ouverture), malheureusement
rarement disponible sur les COMPACTs.
Différentes
ouvertures du diaphragme (image piquée sur le WEB, merci à son
auteur inconnu...).
Matériel pour
la macrophotographie
L'APPAREIL (le boîtier)
Pour faire de la macrophoto, nous avons vu que n'importe
quel appareil pourrait faire l'affaire, que ce soit un COMPACT ou un REFLEX.
Toutefois, avec un COMPACT, les possibilités seront
vite limitées. Pour comprendre, il faut lire (et relire) l'article abordant
les notions de distance focale et de profondeur de champ. Les objectifs présents
sur les COMPACTs sont des objectifs "à tout faire", et n'ont
pas une distance focale assez petite pour prendre des sujets de très
près.
En conséquence, se lancer sérieusement dans
la macrophoto nécessite l'acquisition d'un appareil REFLEX, qui permettra
de monter des objectifs macro, et d'accéder aux fonctions nécessaires.
L'OBJECTIF
Côté objectif, il faut choisir un objectif dit "macro".
Personnellement, mon premier choix s'était porté sur un 100mm
macro, ayant une ouverture de 2.8. Cet objectif est idéal, car non seulement
il permet d'atteindre le rapport 1 (noté X1), c'est-à-dire de
grossir 2 fois le sujet, tout en s'approchant de très près, mais
c'est également un excellent objectif pour faire du portrait (photo de
personnes ou de visages). J’utilise toujours ce même objectif pour
la majorité de mes photos, dès lors que le rapport d’agrandissement
ne dépasse pas 1. C’est notamment le cas sur le terrain.
LE SOUFFLET ET LES BAGUES ALLONGE
Pour dépasser le rapport X1, il faut ajouter un élément
entre le boîtier et l'objectif, afin d'augmenter la distance focale. Deux
solutions :
LE SOUFFLET
Le
soufflet
Plus le soufflet est déplié, et plus on pourra
s'approcher du sujet.
LES BAGUES ALLONGES (ou tubes allonge)
Les
bagues allonge
Même principe que le soufflet, mais au lieu de déplier
ou plier un soufflet, on ajoute ou supprime des bagues allonge.
Dans le soufflet comme dans les bagues allonge, il n'y a
rien ! C'est seulement une chambre noire permettant d'augmenter la distance
focale. Les bagues allonge sont une solution beaucoup moins chère et
moins fragile que le soufflet, mais un peu moins souple d'utilisation.
Bon, je vous le dis maintenant, il y une troisième
solution pour atteindre de forts grossissements, c'est de posséder un
objectif macro spécialisé, qui permet d'atteindre de forts rapports
de grossissement sans avoir à utiliser ni soufflet ni bagues allonge.
Mais c'est TRES cher (moi, j'ai craqué, vous le verrez dans l'article
décrivant mon matos).
LE PIED PHOTO
Nous avons vu dans un autre article que plus on s'approche
d'un sujet, plus on perd de lumière. L'appareil aura donc besoin de plus
de temps pour prendre une photo (le temps de capter assez de lumière).
En macrophoto, cela peut prendre 1, 2 ou 10 secondes ! Vous vous imaginez tenir
plusieurs secondes à bout de bras un appareil photo, chargé de
son objectif, le tout sans bouger d'un quart de poil ? IMPOSSIBLE (bien que
ce mot ne soit pas français !).
Pour assurer une photo nette, il faudra fixer l'appareil
photo sur un support, en général un pied télescopique.
Pour débuter, vous pourrez vous contenter d'un pied bon marché,
pourvu qu'il soit stable et télescopique. Mais l'idéal, si vous
avez l'argent, est d'investir dans un pied de qualité, qui sera plus
lourd, donc moins sensible aux vibrations. Bon, c'est sûr, il sera plus
pénible à porter lors de vos randonnées en forêt,
mais vous êtes costaud ... Et vous pourrez conserver un bon pied photo
une grande partie de votre vie.
LE FLASH
Les appareils REFLEX sont équipés d'un petit
flash intégré, idéal pour photographier votre petit chat
à 1 mètre. Mais lorsque vous serez très près d'un
sujet, votre pauvre flash intégré n'éclairera pas le sujet,
car l'objectif le cachera. Même combat pour les flashes "cobra"
(ces plus gros flashes que l'on fixe sur l'appareil. On les appelle "cobra"
car ils rappellent un peu le serpent dans sa position dressée).
Alors comment faire ??? 2 solutions s'offrent à vous.
1) Si on ne peut pas éclairer le sujet par dessus,
on peut très bien l'éclairer par les côtés. Pour
ce faire, soit on utilise un flash "cobra" relié à l'appareil
avec un câble spécial, (ce qui permettra de le positionner où
l'on veut sur les côtés en utilisant un support), soit on utilise
une lampe (lampe électrique, lampe de bureau). Cette dernière
solution, gratuite, présente toutefois des désavantages : Tout
d'abord, en pleine nature, ce n'est pas très pratique. Ensuite, il est
difficile de faire tenir la lampe dans la position idéale.
D'autre part, si on éclaire le sujet que d'un seul
côté, cela va générer des ombres (qu'on appelle des
"ombres portées"), ce qui ne sera pas très beau sur
la photo. Il faut donc, si possible, éclairer de la même façon
des 2 côtés (donc 2 flashes ou 2 lampes).
2) Une solution bien meilleure en macrophoto : La solution
idéale, c'est ce qu'on appelle le "flash annulaire" (annulaire
venant du mot anneau. Votre annulaire porte ou portera une alliance (un anneau)).
Le flash annulaire est composé de 2 tubes (2 lampes genre néons),
et il va se fixer sur le bout de votre objectif. Il pourra donc éclairer
correctement le sujet, en créant une lumière tout autour, ce qui
évitera les ombres portées. Bon, on peut lire des insatisfaits
disant que la lumière des flashes annulaires est trop « dure ».
Pour ma part, toutes mes photos (même en plein jour) sont effectuées
avec un flash annulaire.
Ce genre de flash est assez coûteux, mais c'est vraiment
la solution idéale. Il y des marques moins chères que d'autres,
qui seront compatibles avec votre boîtier. J'ai bien dit "compatibles
avec le boîtier", et non "compatibles avec votre objectif".
Car c'est bien votre boîtier (et surtout le programme qu'il contient)
qui pilotera votre flash, en calculant automatiquement la puissance de l'éclair
juste nécessaire pour éclairer correctement votre sujet.
Le flash
annulaire
LA TELECOMMANDE
Oh ! C'est pas une télé, mon appareil ! Et
pourtant, on peut commander la prise de la photo par une petite télécommande,
donc sans toucher au bouton de l'appareil photo.
Deux avantages à ce système : Premièrement,
vous pouvez prendre la photo en restant à 1 ou 2 mètres du sujet,
ce qui évitera de l'effrayer (je ne parle pas de votre copain ou copine,
mais d'un insecte par exemple). Deuxièmement, et c'est le plus important,
cela évite de faire vibrer ou bouger l'appareil (donc l'objectif) lorsque
vous appuyez sur le déclencheur. La photo ne pourra qu'en être
plus nette. Car attention, en macrophoto, les vibrations sont un ennemi redoutable !
Pour débuter, on peut se passer de la télécommande,
mais vous verrez ensuite, c'est top !
Une télécommande
Bon, on a tout notre matos ? Ah ben non ... Faudrait peut-être
penser à mettre une pellicule (dites "une péloche" ça
fait pro !), ou une carte si vous avez un appareil numérique.
LA PELLICULE ET LA CARTE
Pour la péloche, j'en parle ou pas ? Vous avez encore
un appareil non numérique ? Bon, alors j'y vais, mais vite fait.
Des pellicules, il en existe plusieurs sortes, selon que
les produits chimiques qu'il y a dessus seront sensibles à la lumière.
Plus une pellicule est sensible à la lumière, moins l'appareil
aura besoin de temps pour prendre la photo (normal, puisque l'appareil sait
quelle quantité de lumière il lui faut). Cela signifie également
que vous pourrez prendre des photos dans des endroits plus sombres, sans flash.
La sensibilité est indiquée avec des chiffres suivis du mot ASA
(ancienne appellation) ou ISO. Les pellicules grand public vont de 100 à
800. La plus sensible à la lumière sera la 800 ASA ou ISO. Trop
facile alors ! Il suffit de toujours prendre une 800 ! Ben non, ce serait trop
simple.
Malheureusement, plus le chiffre est grand, plus les petits
grains de couleurs qui constituent votre photo seront gros. Sur une photo papier
de 15 cm, cela ne se verra pas. Mais si vous faites faire un grand agrandissement
de la photo, cela commencera à se remarquer sérieusement. C'est
pourquoi la plupart du temps, les photographes du dimanche prennent du 200 ou
du 400 ISO, ce qui est un bon compromis.
Mais pour la macro, on a souvent besoin d'agrandir, et d'avoir
des détails très nets. Pour cette raison, on prend souvent du
100 ISO, ce qui donne de très belles photos. Mais si vous avez bien écouté,
cette pellicule sera peu sensible à la lumière, donc la photo
prendra plus de temps, donc il faudra un pied et un flash. Et oui, tout est
lié !!!
Pour la carte d'un appareil photo numérique, pas de
problème. Ce n'est pas elle qui est 100 ou 200 ISO, mais c'est sur l'appareil
que l'on peut demander la sensibilité que l'on désire. Sur les
REFLEX numériques évolués, on peut choisir entre 50 et
3200 ISO ! A 50 ISO, la qualité (le grain de la photo) est magnifique.
A 3200 ISO, on peut presque prendre dans le noir sans flash (j’exagère
un peu, mais pas beaucoup). Mais à cette sensibilité, un autre
problème surgit (que l'on appelle "le bruit" et qui correspond
au problème de « grain » mentionné plus
haut pour les pellicules)). Pour en savoir plus, direction le WEB. Pour débuter
en macro, je vous conseille 200 à 400 ISO.
Pellicule
Carte mémoire
Bon, ce coup-ci, on est paré ! Mais auparavant, on met tout notre matos
dans un sac épais si on va dans les bois, car on l'a payé assez
chez pour en prendre soin...